Histoire

Sainte Elisabeth de Hongrie

Elisabeth naquit en 1207, fille du roi André II de Hongrie. Elisabeth, enfant, révélait dès son jeune âge une grande charité.

Plus tard, un  amour réciproque unit Elisabeth à son mari  Louis. Le couple fit preuve d'une inlassable bonté envers les pauvres et les malades. Son amour de la prière, son humilité, trouvèrent un épanouissement dans l’idéal prôné par François d‘Assise. Pendant la famine et l’épidémie de 1226, Elisabeth installa un hôpital, soigna les malades, recueillit les pauvres,  chercha   à  leur   procurer du  travail, vendit  ses bijoux.

Elle aimait apporter aux pauvres de l'argent et des provisions. Un jour qu'elle descendait par un petit sentier très rude, portant dans son manteau du pain, de la viande, des oeufs et autres mets destinés aux malheureux, elle se trouva tout à coup en face de son mari: "Voyons ce que vous portez" dit-il; et en même temps il ouvre le manteau; mais il n'y avait plus que des roses blanches et rouges, bien qu'on ne fût pas à la saison des fleurs.

Son mari mourut, laissant Elisabeth veuve à l'âge de 20 ans.

En 1228 elle fit voeu de renoncer au monde, Elle distribua tous ses biens aux nécessiteux et fit construire un hôpital dédié à saint François d'Assise. Elle passa ses dernières années dans la plus profonde pauvreté et humilité, Elisabeth se dévoua totalement aux pauvres et aux malades et mourut  d’épuisement, à l'âge de 24 ans, dans la nuit du 16 au 17 novembre 1231. 

Canonisation: Le pape Grégoire IX éleva Elisabeth au rang de sainte le 27 mai 1235  pour  son inlassable charité envers les pauvres. De très nombreux miracles se produisirent, de son vivant et après sa mort.

De nombreuses congrégations religieuses, surtout hospitalières, se placèrent sous le patronage de sainte Elisabeth. La  mémoire d'Elisabeth fut célébrée par Le poète Rutebeuf qui écrivit une Vie de sainte Elisabeth.

Elle  inspira également des musiciens tels que Richard Wagner dans son Tannhäuser et Franz Liszt lui dédia un oratorio.

 Depuis le XIIIe siècle, Elisabeth est la patronne du Tiers Ordre Franciscain. En 1885, le pape Léon XIII l’a proclamée patronne des femmes et des jeunes filles.

Sa fête est fixée au 17 novembre et est célébrée chaque année à l'école.

Histoire de l’école

Au début du XXème, la construction de l’église Notre Dame du Travail venait d’être terminée sous la direction de Gustave Eiffel. La population  augmenta, beaucoup. Des familles d’ouvriers, ayant participé à la construction de la Tour Eiffel et de l’église, s’y installèrent.

Une maison pour les femmes et les jeunes filles fut ouverte au 12 de la rue Crocé-Spinelli et prit tout naturellement le nom de Sainte Elisabeth, leur patronne.

Comme l'indique l'inscription au-dessus de la porte, l'école Sainte-Élisabeth de plaisance était initialement une crèche et fut construite en 1872 par l'architecte bardel et l'entrepreneur Marsaud. Elle fut fondée sous l'impulsion du curé de la paroisse Notre-Dame de plaisance, l'abbé Blondeau, afin d'aider les jeunes mères de famille du quartier à travailler. L'abbé dédia toute sa fortune, environ 100 000 francs, à la création de l'une des plus grandes et plus belles crèches de Paris. Pour mener ce projet, une source indique qu'il aurait été aidé par un notaire dont la fille se prénommait Élisabeth, d'où le nom donné à la crèche puis à l'école.

La crèche fut bénie par l’abbé Blondeau et consacrée par l’archevêque de Paris le 18 novembre 1872, le jour de la fête Sainte-Elisabeth. Crèche congréganiste, sa gestion fut confiée aux Soeurs des écoles chrétiennes de la Miséricorde. Elle pouvait accueillir une centaine d’enfants (100 à 150 selon les sources) âgés de 15 Jours à 3 ans. Le coût s’élevait pour la mère, en 1877, à 20 centimes par jour à 20 centimes par jour pour un enfantet à 30 centimes pour deux ou plusieurs enfants et, pour l’OEuvre, à 70 centimes.

Cet établissement de bienfaisance disposait, en sus de la crèche, d’un «fourneau économique» qui permettait de délivrer, moyennant la somme de 5 à 15 centimes, les denrées essentielles (soupe, pain, bouillon, viande, légumes chauds, desserts, café) tant aux mères à la sortie de leur travail qu‘aux travailleurs nécessiteux de la paroisse. Plus de 100 000 repas y étaient servis chaque année.

En 1880, la crèche Sainte-Elisabeth-de-Plaisance devint une école libre pour jeunes filles. L’école fut inaugurée le 4 avril 1880 par le curé de Notre-Dame-de-Plaisance. L'école connut un vrai succès et fut agrandie au début des années 1890. À lafin du siècle, elle comptait plus de 500 fillettes élèves. L'école comportait également un patronage pour les plus grandes filles, avec une centaine d’inscrites. L'école proposait des cours ménagers (cuisine, couture, blanchissage et repassage ), des cours de dactylographie et de science commerciale.

A la suite de la promulgation de lois visant à interdire l’enseignement aux congrégations religieuses, les Soeurs furent contraintes de quitter les lieux le 20 mars 1904. Le fourneau économique ferma le même jour et l’école devint une école privée catholique.

En septembre 1970, l'école devient mixte par la fusion des établissements scolaires du quartier:

• L'école de garçons Saint Joseph rue du Chateau
• L'école de filles Sainte Elisabeth Rue Croce Spinelli à l'emplacement de l'école actuelle